Au Burkina Faso, les foyers améliorés participent à la protection de l’environnement

Au Sahel, les ressources naturelles sont sujettes à de fortes pressions. S’approvisionner en bois pose notamment problème, alors que chaque famille utilise entre 7kg et 10 kg de bois par jour pour ses besoins domestiques. L’introduction de foyers améliorés auprès de 1500 ménages permettra la réduction d’au moins 30% de la consommation de bois de chauffage.

« Utiliser un foyer amélioré implique moins de consommation de bois, moins de risque d’incendie et moins de brulure d’enfant » explique Sihari Fadima l’une des formatrices qui a été sensibilisée à ces questions mais qui a aussi appris comment fabriquer elle-même un foyer amélioré, avec des matériaux locaux.

En effet, pour la construction des foyers améliorés, les partenaires de l’Union européenne qui sont en charge de la réalisation des activités du projet sur le terrain, ont opté pour un assemblage hétérogène d’éléments qui adhèrent solidement entre eux, comme du banco, de la paille, du crottin d’âne, des cailloux et de l’eau.

« Les foyers améliorés ne sont pas connus dans notre zone mais à la sortie de cette formation nous sommes convaincues de l’avantage de leur utilisation. Et nous avons hâte de former à notre tour les femmes des autres villages » rajoute Sihari Fadima.

Cette activité s’inscrit dans un ensemble d’activités multisectorielles qui visent à renforcer la résilience des ménages. La protection de l’environnement constitue également un domaine essentiel, pris en compte dans toutes les composantes du projet: santé et hygiène, moyens d’existence et gouvernance.

I.H, bénéficiaire d’un nouveau foyer, témoigne : « Je suis honorée et contente, le foyer amélioré me permettra d’économiser le bois et de cuire rapidement mes aliments. Réaliser un foyer amélioré ne coute pas cher mais demande beaucoup d’efforts physiques; toutefois, notre nombre et l’aide des hommes ont diminué les difficultés. Nous avons déjà produit plus de 80 foyers durant les formations.

Avec l’aide du projet RESA, on utilise que trois petits bois par jour, ce qui réduit considérablement la consommation du bois de chauffage et par ce fait on participe à la protection de l’environnement »