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Emergency Trust Fund for Africa
  • News article
  • 24 January 2019
  • 2 min read

« C’est parce que les gens n’ont pas de travail qu’ils partent en migration. Penses-tu que si tout avait bien marché pour moi, je me serais occupé d’aider des migrants à

Coopérative Lazlaz
HACP

Sur la base d’un accord avec le Niger, l’Algérie a expulsé des milliers de Nigériens depuis septembre 2017. Ces migrants proviennent en majorité de deux départements très peuplés de la région de Zinder, au sud du pays. Comme dans le reste du pays, l’Union européenne soutient la reconversion des acteurs de la migration vers des activités légales, afin de lutter contre les abus et l’exploitation des migrants.

Ali Mamane, 55 ans, vit depuis vingt-huit ans à Arlit, la dernière ville du Nord avant la frontière algérienne. Originaire de Kantché, l’un des deux départements de départ majoritaire des Nigériens, il a fait office de relai local à ses compatriotes pendant des années. Il vient de bénéficier d’un appui pour agrandir son atelier de soudeur et renoncer à ses anciennes activités. Il a reçu une aide de 1,4 million de francs CFA (2140 euros) de matériel.

« Je gagnais juste de quoi nourrir ma famille mais aujourd’hui j’arrive à épargner de l’argent parce que j’ai tout le matériel pour accepter de grosses commandes », se félicite-t-il.

« Je suis venu travailler dans cette gare parce que c’était une opportunité de gagner des à-côtés. C’est ainsi que je suis devenu un intermédiaire entre les candidats à l’exode et les chauffeurs. 80% des gens qui passent ici pour aller à Alger viennent de ma région d’origine. »

Ali Mamane a reçu l’aide de l’Union européenne et promis de laisser tomber les affaires de migration, désormais interdites. Au contraire, il s’est engagé à sensibiliser les jeunes de son département qui persistent dans leur projet de partir en Algérie.

« J’ai rencontré des jeunes qui voulaient partir en migration et je les ai convaincus de rester travailler avec moi. A ce jour, j’ai 9 jeunes apprentis à mes côtés. Je vais les former à la soudure, comme j’ai été formé. Ils pourront retourner chez eux et ouvrir leur propre atelier. »

Pour Ali Mamane, père de 17 enfants, tout est une question de gagne-pain. «C’est parce que les gens n’ont pas de travail qu’ils partent en migration. Penses-tu que si tout avait bien marché pour moi, je me serais occupé d’aider des migrants à aller en Algérie pour gagner 500 ou 1000 francs CFA (0,75 à 1,5 euro) ? »

Details

Publication date
24 January 2019
Region and Country
  • Niger
Thematic
  • Improved migration management
Partner
  • Haute Autorité à la Consolidation de la Paix - HACP

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