Afin de lutter contre la pauvreté, la faim et l’exclusion, le projet RESTE-Trust Fund propose des opportunités économiques aux femmes de la région de Barh el-ghazel. C’est le cas de Fatimé et de Haoua : appuyées par le projet, elles prospèrent au milieu de leurs consœurs.
Fatimé Ramadane, la vingtaine accomplie, assise sous un hangar où elle tient commerce, est entourée de ses enfants ainsi que de sa clientèle. Au nombre de ses marchandises, on découvre des beignets, des oignons, de la pâte d’arachide et du gombo. Derrière elle, on peut voir deux machines pour la production des spaghettis. « Je fais le petit commerce pour subvenir aux besoins de ma famille. J’ai 4 enfants et je suis cheffe de ménage. Mon mari est absent du village depuis deux ans. Il est parti vers le Nord du pays à la recherche d’or. Depuis lors, je n’ai pas reçu de nouvelles », confie-t-elle.
Au départ, explique Fatimé Ramadane, son petit commerce tournait autour de la vente de gombo et de beignets. Elle louait parfois une machine pour fabriquer des spaghettis. Malgré ses efforts, ce n’était pas suffisant pour nourrir sa famille et assurer les besoins des enfants.
C’est alors que les agents de Action contre la faim (ACF) l’ont identifié : « Ils sont venus m’interroger et je leur ai dévoilé mon projet. C’est ainsi que ACF m’a équipé avec les deux machines que vous voyez. Cela me permet de fabriquer des spaghettis et aujourd’hui mon commerce a le vent en poupe ».
Avec ce petit commerce, Fatimé lutte contre la précarité : malgré l’absence de son mari, elle n’a plus de souci. Elle gagne environ 1500 FCFA (2,28 euros) par jour. Fatimé Ramadane est encore jeune, elle déborde d’énergie et cela lui permet de s’émanciper à travers ses activités commerciales qui lui redonnent l’espoir et l’aident à sortir de la pauvreté.
Non loin de l’échoppe de Fatimé, une autre femme, Haoua Youssouf tient son commerce et cela lui permet de prendre en charge ses trois enfants. Sa chambre qui lui sert de boutique est remplie d’oignons. On y trouve aussi des tomates et du gombo séché.
Chaque jour, des clients défilent chez elle pour s’approvisionner en articles de bazar. « J’ai bénéficié d’un appui de Action contre la faim pour faire ce commerce. Mon rêve, c’est de bien gérer mon argent pour agrandir ma boutique », déclare Haoua Youssouf, avec un gros sourire aux lèvres. Selon elle, l’appui d’ACF lui permet de développer ses activités pour une autonomisation économique.
A l’exemple de Fatimé Ramadane et Haoua Youssouf, beaucoup de ménages de la région du Barh el-Gazel sont vulnérables. Les hommes pratiquent l’exode rural et les femmes, par la force des choses, deviennent des cheffes de ménages.
Details
- Publication date
- 7 November 2019
- Region and Country
- Tchad
- Thematic
- Strengthening resilience of communities
- Partner
- OXFAM