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Emergency Trust Fund for Africa
News article3 July 20191 min read

Makinata, réfugiée à Diffa, présidente de l'association des femmes de la communauté

Makinata, réfugiée à Diffa, présidente de l'association des femmes de la communauté
OIM

"Ils m'appellent une personne déplacée interne. La plupart des gens ici ont fui la violence de Boko Haram, mais ils viennent de différentes parties du pays ou même du Nigéria : certains sont des déplacés internes, d’autres des réfugiés et d'autres encore des rapatriés. Ici vous trouvez toutes les ethnies : les Peuls, les Haoussas, les Berri berris, les Touaregs, les Peuls Bororo.

Nous étions 250 personnes dans mon village. Nous avions l'habitude de voir Boko Haram rôder autour de notre village tout le temps, mais ils ne sont jamais rentrés. Cependant, parce que nous avions tous peur que quelque chose puisse se produire un jour, nous avons décidé de partir. Je suis partie avec mes 9 enfants et mon mari et nous sommes venus à Diffa.

Lorsque nous sommes arrivés, nous avons pris contact avec les autorités et ils nous ont amené sur ce site où nous avons pu nous installer. Dès que nous sommes arrivés, l'OIM, avec l'appui de l'Union européenne a construit un abri d'urgence et je n'aurais pas pu être plus heureuse. Cela fait maintenant 14 mois que je vis ici.

Le plus dur à Diffa, c’est qu'il n'y a pas assez de travail pour tout le monde. Il y a au moins 10 quartiers sur ce site donc c’est difficile de trouver un travail pour chaque personne. Les femmes tentent de se débrouiller en participant à la fabrication de savon ou en trouvant des petits travaux de couture. Au village, on était tous éleveurs, c'est donc un grand changement pour nous.

J'ai été élue Présidente pour représenter les femmes ici, alors j'organise souvent des réunions et d’autres activités pour nous toutes. Il y a des jours où c’est pesant d'être dans cet état constant d'attente, donc nous discutons entre nous pour faire passer le temps.

J'essaie toujours de voir le bon côté des choses et je me dis qu’ici, tous mes enfants sont en bonne santé et ils peuvent aller à l'école. Si l'État me disait demain que je pouvrrais revenirrentrer chez moi, je le ferais, mais ils ne feront pas parce que c’est encore trop dangereux."

Details

Publication date
3 July 2019
Region and Country
  • Niger
Thematic
  • Improved migration management
Partner
  • International Organization for Migration

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