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Emergency Trust Fund for Africa
News article13 August 20182 min read

Au Niger, le Fonds fiduciaire d'urgence pour l'Afrique appuie les communes dans la gestion des conséquences de la migration

Femmes de la commune de Kantché en train de pomper de l'eau potable
© GIZ 2018

Au Niger, les communes d’accueil situées le long des axes migratoires sont sous pression. D’un côté, le nombre de retournés d’Algérie et de la Libye qui viennent se réinstaller au Niger est en hausse. En même temps, les routes migratoires, empruntées par des migrants en provenance d’Afrique de l’Ouest, se diversifient et affectent de plus en plus de communes. Parallèlement, les agglomérations enregistrent l’arrivée des jeunes qui quittent les zones rurales en quête d’emploi. Face à cette réalité, les communes souffrent d’un manque d’expertise, d’informations et de ressources pour répondre adéquatement à cette situation.

Les défis sur le plan social, économique et administratif sont de grande envergure : « La forte demande en eau, en soins médicaux, en éducation et en assainissement ne fait que s’accroître », souligne Aklou Sidi Sidi, vice-président du Conseil régional d’Agadez. « C’est l’une des principales conséquences de la migration auxquelles nous faisons face ici à Agadez, au Nord du pays ». Parallèlement, le manque d’emploi pousse notamment les jeunes nigériens à migrer eux-mêmes, souvent vers l’Algérie et la Libye, ou à se lancer dans l’économie migratoire. « La clé de voute », ajoute Aklou Sidi Sidi, « c’est le développement économique et la création d’emploi dans nos agglomérations. »

C’est dans ce contexte qu’intervient le projet « Renforcement de la gestion durable des conséquences des flux migratoires au Niger » (ProGEM). Depuis 2017, il coopère avec 20 collectivités territoriales situées sur les principaux axes migratoires au Niger pour renforcer leurs capacités à mieux réagir aux conséquences de la migration. « Le ProGEM est constamment à notre écoute. Il nous appui à développer notre propre expertise et à élaborer et réaliser des mesures adaptées, tant au plan social qu’au plan infrastructurel », explique Alhousseini Hamodi, maire de la commune de Tchintabaraden. « Le projet nous aide également à adapter nos analyses et réponses au fur et à mesure que le contexte migratoire évolue. »

Ainsi, le ProGEM est actuellement en train de construire et d’étendre 10 centres de santé et hôpitaux, 10 systèmes d’adductions d’eau potable et réseaux de bornes fontaines, 5 marchés et infrastructures commerciales, 15 blocs de toilettes et 11 salles de classe dans les régions d’Agadez, de Tahoua et de Zinder. Plus de 150.000 personnes profiterons d’un meilleur accès à ces services de base. En même temps, 1.500 emplois sont créés à travers ces réalisations. En outre, le ProGEM forme plusieurs fois par ans plus de 500 agents communaux et régionaux, afin d’améliorer leur connaissances techniques dans la matière. Cette approche d’accompagnement continue est complétée par des fora de discussion, des théâtres participatifs et autres activités de dialogue social, afin de renforcer la cohésion parmi la population résidente, les retournés et les migrants.

Le ProGEM est cofinancé par l'Union européenne au travers du Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique de l’Union européenne (EUTF) et le Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ). La mise en œuvre est assurée par la coopération technique allemande (GIZ).

Pour plus d'information:

Details

Publication date
13 August 2018
Region and Country
  • Niger
Thematic
  • Greater economic and employment opportunities
Partner
  • GIZ

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