Skip to main content
Emergency Trust Fund for Africa
News article30 October 2018

Dans un quartier périphérique d’Agadez, deux chantiers à haute intensité de main d’œuvre pour protéger les enfants et réhabiliter les jardins

Hassane Hankouraou, bénéficiaire de la construction de la digue à Tchiguefen
Délégation de l'Union européenne au Niger

« Les véhicules, les motos et les charrettes traversaient l’école à longueur de journée. Les enseignants n’étaient pas tranquilles et les parents non plus », raconte Mariama Islamane, la présidente du comité de gestion de l’école primaire de Tchiguefen, un quartier périphérique d’Agadez. Avec l’appui de l’ONG Karkara, financée par l’Union européenne, les habitants du quartier ont érigé un mur de clôture dans le cadre d’un chantier à haute intensité de main d’œuvre (HIMO).

« Tout le quartier a gagné dans cette opération. Même nous, les femmes, nous avons transporté des briques et gagné de l’argent » », poursuit la quinquagénaire. « Avec cette clôture, nous avons sécurisé les élèves, le personnel enseignant, le matériel et les infrastructures », renchérit le directeur de l’école, Goumour Habou. Qui dit mur, dit cour. « Nous avons désormais une cour, ce qui nous permet de contrôler nos élèves pendant la récréation ou avant les heures d’entrée en classe. On sait ce qu’ils font ; on les a à portée de main et on peut les surveiller facilement. Grâce à ce mur aussi, nous pouvons garder la cour propre. Enfin, les travaux nous ont permis de sensibiliser les parents sur l’importance de l’école en leur démontrant l’engagement de l’Etat et de ses partenaires. »

Dans le même quartier, des inondations avaient emporté en 2009 une partie des jardins. Hassane Hankouraou, 45 ans, est jardinier. Il a travaillé sur le chantier de la digue de Tchiguefen. « Après les inondations de 2009, l’érosion a emporté tous les arbres et une partie de la terre cultivable. Nous avons demandé l’aide de la mairie mais ce n’est que cette année que nous avons eu gain de cause, grâce à l’appui de Karkara. Nous avons apporté les gros cailloux et fabriqué cette digue ensemble. »

Depuis, avec l’argent gagné sur le chantier, certains ont acheté des animaux, d’autres ont investi dans le petit commerce. « Beaucoup de jeunes ont préféré travailler leur jardin plutôt que de partir en Libye. Avec l’argent gagné, moi, j’ai payé la scolarité de mes deux enfants», poursuit Hassane Hankouraou. Avec les semences acquises grâce à l’argent gagné sur le chantier, désormais protégés des dégâts des pluies tropicales de l’hivernage, pommes de terre, salade, oignons sortent de terre 12 mois sur 12. Et les jardiniers travaillent en toute tranquillité.

Details

Publication date
30 October 2018
Region and Country
Niger
Thematic
Improved migration management
Partner
Haute Autorité à la Consolidation de la Paix - HACP

Programmes in the region