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Emergency Trust Fund for Africa
News article9 December 2021

Deborah: une histoire de résilience au milieu de la pandémie

Deborah vivait avec le soutien des voisins, qui l’invitaient à manger chez eux, lui achetaient des vêtements et d’autres articles de première nécessité avant d’être accueillie au foyer géré par l’Union Nationale de la Femme Tunisienne. Les équipes du...

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Quand on rencontre Deborah pour la première fois, on est envahi par son énergie, son sourire, et sa force incroyable. Et pourtant, ce sourire cache des blessures tellement profondes qu’on est obligé à tourner le regard quand elle raconte son vécu avant d’arriver en Tunisie en 2019 et de s’enregistrer comme demandeuse d’asile, après avoir fui les violences dans l’est de la République Démocratique du Congo. Sans plus de parents ni frères et sœurs, Deborah a trouvé une famille auprès des opérateurs humanitaires, religieuses mais aussi simples citoyens, qui l’ont aidée à reconstruire sa vie pendant que la pandémie en emportait bien d’autres.

« Il y a des moments où les Tunisiens m’ont aidé, j’ai cherché du travail, j’ai commencé à travailler, celui qui a pu m’as donné dix dinars, quinze dinars, vingt dinars ; c’est comme ça que je vivais en Tunisie ».

Les mesures de confinement et restrictions imposées pour la lutte contre la COVID-19 ont pesé lourdement sur les groupes de population les plus vulnérables, notamment les réfugiés et demandeurs d’asile. La plupart d’entre eux—comme beaucoup de Tunisiens—vivent dans le secteur informel comme de petits boulots journaliers, dans la construction ou la restauration. D’autres font des travaux ménagers.

Deborah vivait avec le soutien des voisins, qui l’invitaient à manger chez eux, lui achetaient des vêtements et d’autres articles de première nécessité avant d’être accueillie au foyer géré par l’Union Nationale de la Femme Tunisienne, qui a ouvert ses portes aux réfugiés et demandeurs d’asile pendant la pandémie.

Elle s’est tout de suite prise en main et s’est occupée de l’entretien du foyer, à montrer aux autres comment faire le ménage, dont elle avait appris à son tour à travers ses voisins Tunisiens, et en leur rappelant toujours que « ici c’est l’amour et le pardon ».

Elle a ensuite été transférée au foyer du Conseil Tunisien pour les Réfugiés (CTR) où elle aidait les jeunes mamans à s’occuper de leurs bébés. Les équipes du HCR et CTR ont ensuite trouvé une solution pour Deborah : elle a été accueillie dans le Centre d’hébergement de Caritas Tunisie, où elle peut travailler et étudier en même temps.

Aujourd’hui Deborah sait lire et écrire grâce aux apprentissages du centre d’hébergement de Caritas. Elle y travaille comme « personne lien » gérant le planning de ménage, la bibliothèque, les courses de la cantine. Elle prend de cours de français et informatique, elle prend aussi des cours de mosaïque, et veut commencer aussi un cours d’allemand.

De plus, elle participe avec les autres femmes hébergées aux groupes de parole et à l’atelier de yoga qui l’aident à renforcer la confiance en elle et dans les autres. Elle met à contribution ses talents d’organisatrice pour agrémenter la vie quotidienne du centre et soutenir les personnes plus en difficulté.

« J’ai vécu beaucoup de souffrances mais grâce à Dieu je suis là […] j’ai appris beaucoup des choses dans ma vie pour aider les autres et pour montrer aux gens qu’il faut écouter. Si quelqu’un dit fait comme ça, il faut le faire, il faut aimer, il faut pardonner, il faut aider les autres ».

En Tunisie, le HCR et ses partenaires assistent plus de 8,800 réfugiés et demandeurs d’asile en améliorant l’accès aux services essentiels, tel que l’éducation, l’assistance psychosociale, l’assistance juridique, l’assistance alimentaire et le logement, y compris la gestion des hébergement temporaires ; grâce au soutien du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique (FFU) et d’autres généreux donateurs.

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Publication date
9 December 2021

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