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Emergency Trust Fund for Africa
News article20 September 2018

"Les travaux communautaires me permettent de m’intégrer davantage dans ma communauté et de mieux prendre en charge ma famille"

Cash for Work
Délégation de l'Union européenne / F.Kabré

Le Projet multisectoriel intégré de résilience des ménages pauvres et très pauvres face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les provinces septentrionales de la Boucle du Mouhoun (PROMIRIAN) est mis en œuvre par un consortium d’ONG dont Save the Children. Il s’inscrit dans le cadre des actions financées par l’Union Européenne au travers du Fonds Fiduciaires d’Urgence de l'Union européenne pour l'Afrique afin d’améliorer les conditions de vie et de résilience des populations les plus vulnérables.

A ce jour, l’activité Cash for Work a concerné 40 bénéficiaires dans chacun des 12 villages suivants : Gani, Kombori-Koura, Bah-Peulh, Tiémé, Bourio, Yourouna, Kiko, Synthiorokuy, Sidogo, Douré, Berma et Yaran. Cette activité s’est tenue sur deux mois, soit d’avril à mai 2018. Adressée aux jeunes et aux femmes issus des ménages vulnérables, cette activité consiste à l’octroi d’argent liquide contre la participation aux travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (HIMO). Elle vise à réduire le désœuvrement pendant la période hors soudure et permet de rendre autonome les bénéficiaires. Deux témoignages émouvants de bénéficiaires du village de Yaran nous expliquent comment PROMIRIAN a amélioré la vie de leur famille respective et celle de leur communauté.

Dans le village de Yaran, Arama Djibirilou fait partie des bénéficiaires de ce programme. Agé de 43 ans, Arama a deux épouses et cinq enfants. La vie pour lui au village a jusqu’alors été parsemée d’embûches. Mais actuellement, il bénéficie d’une nouvelle expérience : en échange de sa participation aux travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO), il reçoit un peu d’argent. L’objectif visé est d’offrir des opportunités à ce groupe cible afin de contribuer à la résilience de la communauté par la construction de biens communautaires qui bénéficieront à tous (route, magasin de stockage de céréales, surcreusement de marres…)

Dans le témoignage qui suit, il nous raconte comment PROMIRIAN a réellement impacté la vie des populations de Yaran et pourquoi il est important pour lui que le programme se poursuive : « Je suis bénéficiaire du Cash for work parce qu’après le recensement des ménages dans notre village, je faisais partie de la catégorie des pauvres. Le choix a été facilité par le travail du Conseil Villageois de Développement (CVD), en collaboration avec les animateurs du Projet PROMIRIAN qui a conduit l’opération de bout en bout. »

En plus de sa condition sociale qui a milité en sa faveur, Arama explique que son physique lui a également permis de faire partie des heureux élus pour le Cash for Work et de participer ainsi au développement de sa communauté : « Etant physiquement apte, je n’ai pas trouvé d’inconvénients pour exécuter les travaux communautaires qui me permettent de m’intégrer davantage dans ma communauté et de mieux me prendre en charge moi et ma famille. Je suis entièrement satisfait du Cash for work. ». Mais qu’est – ce que PROMIRIAN a apporté comme changement de la vie d’Arama ? Il explique : « Avec le cash for work, j’ai pu acheter des vivres, soigner les membres de ma famille et payer la scolarité de mes enfants. J’ai bénéficié au total de 50 000 FCFA, en raison de 25 000 FCFA par mois. ». Reconnaissant à ses donateurs, ce bénéficiaire apprécie cette « belle initiative » à sa juste valeur et « salue les initiateurs du projet qui nous ont aidé à changer nos conditions de vie. » C’est pourquoi, déclare-t-il, « je souhaite que le programme soit reconduit l’année prochaine. Je suggère pour cette nouvelle phase qu’on démarre un peu plus tôt ».

Abdoulaye Sankana, moins âgé qu’Arama (30 ans), est père de deux enfants. Sa femme soutient son implication dans les activités de travail contre argent/cash for work afin de subvenir aux besoins de la famille. Egalement originaire de Yaran, Abdoulaye affirme en toute dignité qu’il est une personne « démunie et pauvre ». C’est ainsi que quand « le projet est venu pour aider les pauvres, j’ai été choisi comme bénéficiaire du Cash for work, après l’opération de ciblage qui s’est déroulée l’année passée. » Tout comme son prédécesseur, il affirme être « content du Cash for work » qui « nous a aidé à avoir de meilleurs accès dans le village à travers l’aménagement des routes que nous avons réalisées. »

Sur le plan personnel, Abdoulaye égrène tout aussi fièrement les changements apportés par PROMIRIAN : « Le Projet m’a permis de payer des céréales, de soigner les membres de ma famille et d’améliorer la ration alimentaire de mon ménage. Le projet nous distribuait 25 000 FCFA chaque mois. Donc, durant les deux mois, j’ai pu bénéficier de 50 000 FCFA. ». A l’endroit du bailleur de fonds, l’Union Européenne et de Save the Children, Abdoulaye adresse un message de gratitude : « Je remercie le projet d’avoir pensé à nous les pauvres. Sincèrement, le cash nous a beaucoup aidés. Je suggère que l’année prochaine on augmente le nombre de bénéficiaires à 100. Aussi, je propose qu’on nous aide dans la réalisation des ponts pour améliorer la praticabilité de nos routes. »

Details

Publication date
20 September 2018
Region and Country
Burkina Faso
Thematic
Strengthening resilience of communities
Partner
Action Contre la FaimOxford Committee for Famine ReliefLVIATerre des hommesHumanity & Inclusion

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