« Je suis Sana Ramata et je vis à Zogoré avec mes enfants. Un jour, une équipe est passée recenser les plus démunies de la localité. Par la suite, certaines personnes ont été retenues pour recevoir de l’aide constituée de vivres et d’argent.
Au moment du recensement, mon mari était très malade et invalide, et ce, depuis 7 ans. Du coup, au regard de ma situation, nos 2 noms ont été relevés par les recenseurs. Mon mari seul a été retenu comme bénéficiaire. Nous avons rendu grâce à Dieu.
À la première distribution, c’est moi qui ait répondu à l’appel au nom de mon mari puisqu’il ne ne se déplaçait pas. Nous avons eu des vivres constitués de : mil, sorgho, riz, huile et du sel.Aussi, une somme de 5000 francs a été remise à chacun.
Malheureusement, le jour suivant la réception de mon paquet de survie, mon mari nous a quittés. Je vous assure que ce sont les vivres reçus du projet qui ont nourri les gens qui étaient venus à l’enterrement et les membres de la famille les jours qui ont suivi.
J’ai des enfants et des petits enfants au nombre de plus de 12 et je suis veuve. Je vendais mais la maladie de mon mari m’a ruinée complètement (pleures). Excusez-moi, je pleure parce que je me suis souvenue de mon mari et ça m’attriste. Nous avons tant souffert pour qu’il finisse par nous abandonner de la sorte. Sinon, sachez que vos dons réjouissent mon cœur.
À la mort de mon mari, les acteurs du projet ont eu pitié de moi et ils ont remplacé son nom par le mien, chose qui m’a permis de continuer à bénéficier des dons.
Mon cri de cœur, c’est que nous souhaitons vivement que des AGR se mettent en place par le projet pour nous permettre d’être financièrement autonomes. Si un jour, vous ne nous "abandonnez", pas parce que vous le souhaitez, mais parce que vos moyens se sont épuisés, comment allons-nous nous en sortir ? Aucun don n’est éternel et nous le savons pertinemment.
Avec des AGR, à court terme, les familles pourront utiliser l’argent pour leurs besoins immédiats. À long terme, elles pourront mettre un peu d’argent de côté pour l’investir dans leurs moyens de subsistance et leur bien-être. S’il y’a plus à faire pour nous, n’hésitez pas, je vous en prie.
Nous n’avons de mot plus fort que le merci à votre endroit pour vos efforts pour nous venir en aide par vos différentes actions. Dieu bénisse chacun plus qu’à la hauteur de ses attentes. »
Details
- Publication date
- 3 March 2022
- Region and Country
- Tchad
- Mali
- Mauritanie
- Burkina Faso
- Niger
- Thematic
- Strengthening resilience of communities
- Partner
- Agence Française de Développement
- GIZ
- Luxembourg Development Cooperation Agency
- Centre pour le dialogue humanitaire - HD