Skip to main content
Emergency Trust Fund for Africa
News article10 February 2020

Ré-apprendre les savoirs traditionnels pour regarder vers l’avenir au Niger

Ré-apprendre les savoirs traditionnels pour regarder vers l’avenir au Niger
HACP

L’appui de l’Union européenne a permis aux bénéficiaires de se réapproprier des pratiques et savoirs traditionnels, souvent délaissées au profit d'activités plus rémunératrices telles que les activités migratoires. Nouveau gagne-pain, ce retour à la tradition est vécu comme une profonde satisfaction.

A Tchirozérine, Ridouane Moussa, 45 ans et 5 enfants, a soudainement abandonné les activités de transport de migrants pour revenir à l’élevage. En coopérative avec 4 associés, il a reçu de l’ONG Niyat 16 vaches, du fourrage et des produits vétérinaires.

« Ce bétail, c’est notre avenir, car nous avons hérité de l’élevage. Maintenant que nous avons reçu ces animaux, nous allons perpétuer notre héritage. Car c’est cela que nous avons hérité de nos parents et non l’exode. Nous sommes de vrais éleveurs. »

A Arlit, Abdourahamane al Ousseini est un jeune forgeron de 25 ans. Malgré les efforts de ses parents pour lui transmettre le métier, il y a renoncé très jeune, poursuivant des rêves de voyage en Algérie et en Libye. « Ce métier, j’en ai hérité, mais ça ne m’intéressait pas. C’est plutôt les voyages en Libye et en Algérie qui m'attiraient. Depuis cette formation, je me suis assagi et j’ai accepté d’apprendre le métier. »

Soutenu par l’Union européenne via le Cisp, le jeune homme a appris à fabriquer les bijoux touaregs. « On revalorise ces bijoux anciens, les bracelets, les bagues, pour que nos enfants découvrent leur héritage à leur tour. »

A Agadez, la rénovation de 100 maisons de la vieille ville a permis de transmettre les techniques architecturales traditionnelles aux jeunes habitants du quartier, qui ont travaillé comme ouvriers dans leurs propres maisons.

Ataboul Hama, maître maçon du sultanat, explique: « Beaucoup de jeunes ne savaient pas comment ces maisons avaient été construites. Ils ont appris à les construire eux-mêmes. Certains n’avaient jamais vu d'autres matériaux que le ciment, ignorant tout sur la terre mélangée à la paille. Les constructions en terre font la particularité de la ville d’Agadez. C’était l’un des atouts de notre tourisme. C’est important que les jeunes voient comment leurs aïeux ont travaillés la terre. »
Le maître maçon invite tous les jeunes à venir apprendre, se remettre au travail et renoncer à la migration et la délinquance.

Details

Publication date
10 February 2020
Region and Country
Niger
Thematic
Greater economic and employment opportunities
Partner
Haute Autorité à la Consolidation de la Paix - HACP

Programmes in the region