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Emergency Trust Fund for Africa
News article1 August 2019

Vivre entouré des siens, ça n’a pas de prix !

Vivre entouré des siens, ça n’a pas de prix !
Délégation de l'Union européenne au Niger

Même si beaucoup d’acteurs de la migration sont issus de communautés nomades, le bonheur de vivre chez soi, entouré de sa famille, est cité très souvent comme l’un des bénéfices principaux de l’appui reçu de l’Union européenne pour renoncer aux activités antérieures de l’économie migratoire, plus lucratives, mais aussi beaucoup plus risquées.

Mahamane Hamid, 52 ans, 7 enfants, est désormais taxi moto à Agadez. Il a exercé comme apprenti chauffeur puis chauffeur sur les routes de la Libye, jusqu’à l’interdiction de cette activité. Il a pu s’acheter une parcelle avec l’argent gagné comme orpailleur dans le Djado. Avec sa moto, il a pu clôturer le terrain, y amener l’eau et y installer sa famille.

« Je préfère mon travail d’aujourd’hui, très sincèrement. Maintenant, Dieu merci, je suis chez moi en famille. Tout ce que je gagne, c’est pour la famille. Je suis avec mes enfants tout le temps. Je suis vraiment très reconnaissant. Pour moi, c’est mieux que tout. »

Quand un enfant est malade, Mahamane est sur place. Il peut l’emmener à l’hôpital en moto et acheter les médicaments. « Il n’y pas mieux que ça. »

Hamadou Ibrahim est laveur de voitures. Il travaille avec un associé et 6 jeunes apprentis. A 49 ans, il profite, lui-aussi, de cette nouvelle vie sédentaire, avec ses 7 enfants.

« Mon bonheur, c’est de travailler à la maison. Je dors et je me réveille chez moi. Quand j’ai commencé à aller en Libye, en 1989, je n’étais pas encore marié. Ensuite, j’ai continué. Je ne passais jamais un an sur place. Là, ça fait trois ans que je ne bouge plus. »

Raïssa Al Moctar était restauratrice à Touret, le point de rencontre des convois de migrants à 80 km d’Agadez. Agée de 36 ans, elle a pu scolariser ces cinq enfants en revenant en ville, où elle gère désormais une épicerie. Elle a été appuyée par l’Union européenne pour se réinstaller.

« Beaucoup de choses ont changé pour moi, j’ai quitté la brousse pour venir travailler à Agadez ville et tout se passe très bien. J’ai souffert à Touret. Il y a la poussière, la chaleur. Ce n’était pas facile. Je vis désormais en ville et tous mes enfants sont scolarisés. Loin de ses parents, c’est difficile pour un enfant de se concentrer pour étudier. »

Si elle a bien gagné sa vie à Touret, elle estime que cela ne valait pas sa vie d’aujourd’hui. « Tu n’es pas chez toi, alors tu ce que tu gagnes n’a pas d’importance. »

Souley Aboubakri, originaire de Tabelot, est retourné au jardin, qu’il avait abandonné pour devenir chauffeur de migrants. A 34 ans, il a 4 enfants et il est heureux de s’en occuper.

Quand ils n’ont pas cours, ils ont un endroit où aller : le jardin de leur père. « Avant je pouvais passer 20 jours sans voir mes enfants, savoir comment ils allaient, ce qu’ils faisaient. Quand je me réveille le matin, s’il n’y a pas école, je viens au jardin avec les enfants. Les bénéfices du jardin sont inestimables. »

Details

Publication date
1 August 2019
Region and Country
Niger
Thematic
Greater economic and employment opportunities
Partner
Haute Autorité à la Consolidation de la Paix - HACP

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