"La voix des jeunes du Sahel" soutient le dialogue entre organisations de jeunesse et institutions

Quelques 50 millions de jeunes de moins de 30 ans vivent aujourd’hui dans les pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie).

Ils représentent à eux seuls près de 65% de la population. Or les perspectives d’avenir de cette jeunesse sont limitées : faible niveau d’éducation en raison d’un système scolaire engorgé par l’explosion démographique, liberté de circulation entravée par l’insécurité, marché du travail atone et paupérisation rampante.

En outre, le fossé générationnel engendré par le contraste entre globalisation de la jeunesse et conservatisme des anciens, ajoutés à un sentiment d’exclusion des processus décisionnels politiques, inhibent l’épanouissement de cette génération tout en accroissant leur attrait pour la violence, le crime organisé et la migration.

Par conséquent, de plus en plus de jeunes contestent les politiques publiques entreprises en leur faveur.

C’est en réponse à ce fossé générationnel qui menace la cohésion sociale et politique au Sahel que le Centre pour le dialogue humanitaire avec l’appui financier de l’Union européenne à travers le Fonds fiduciaire d’Urgence de l’Union européenne pour l’Afrique met en œuvre depuis 2017 le projet « La voix des jeunes du Sahel -Dialogue entre jeunes et autorités’’ dans le but de favoriser l’intégration des organisations de jeunesse dans les processus de dialogue et de prise de décisions socio-politiques et économiques.

Le projet contribue ainsi à structurer un dialogue entre plus de 1'250 représentants d’associations de jeunesse et autorités dans les cinq pays du G5 Sahel aux niveaux local, national et régional.

Les conclusions et recommandations de ce dialogue alimentent les processus d’élaboration des politiques publiques en faveur de la jeunesse et de la Stratégie intégrée de la jeunesse du G5 Sahel et de son plan d’action.